Arrêt sur le stationnement
Vous êtes très nombreux à vous questionner sur le stationnement des personnes en situation de handicap. Manque de clarté sur la possibilité de se garer gratuitement, amendes malgré la carte de stationnement, enregistrement obligatoire de la plaque, systèmes différents dans chaque ville, etc. Arrêtons-nous sur le stationnement !
Places réservées
La carte de stationnement pour personnes handicapées vous permet, en tant que conducteur ou passager, de vous garer sur des places réservées. Le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH, dont la Ligue Braille est membre), constate depuis longtemps que le nombre de places est insuffisant, alors qu’elles sont indispensables à la mobilité des personnes handicapées. Une étude européenne, menée par la Fondation Vinci Autoroutes, nous apprend aussi qu’un automobiliste belge sur 8 se gare occasionnellement sur ces places réservées.
Places non réservées
Dans la plupart des villes et communes, le stationnement est gratuit pour les titulaires d’une carte de stationnement pour personnes handicapées. Parfois, il est payant. Rappelons aussi qu’il est interdit de se garer sur les zones réservées aux voitures partagées, à la charge des véhicules électriques ou sur les places dévolues aux résidents. En outre, certaines communes n’accordent l’exonération du payement que pour les places réservées, d’autres exigent des formalités préalables, il faut toujours bien se renseigner. D’autant que les moyens de contrôle changent, citons l’arrivée des systèmes de balayage des plaques d’immatriculation qui entraînent des charges administratives supplémentaires et parfois même des amendes injustifiées. Avant, il suffisait de présenter sa carte de stationnement pour pouvoir stationner gratuitement, vous risquez désormais une amende si votre véhicule n’est pas pré-enregistré, même si votre carte de stationnement se trouve de façon visible sur votre pare-brise.
Une situation problématique pour ceux qui sollicitent souvent des conducteurs et des véhicules différents et doivent également espérer que le système d’enregistrement soit gratuit (ce qui n’est pas le cas avec certains SMS) et facilement accessible. Enfin, les villes et communes utilisent des systèmes différents. Unia a déjà dressé la liste des options, rien qu’à Bruxelles :
- les communes où la gestion du stationnement est confiée à Parking.brussels, où des scan-cars circulent et où une forme d’enregistrement est requise,
- celles qui utilisent des scan-cars, mais qui ne sont pas couvertes par Parking.brussels et peuvent déterminer elles-mêmes les procédures et modalités d’enregistrement numérique et
- les communes où aucune scan-car ne circule et où aucun enregistrement n’est donc nécessaire.
Vous suivez toujours ?
Une amélioration en vue ?
Le manque de clarté et cette cohabitation des différents systèmes menacent de restreindre (encore plus) la circulation des personnes aveugles et malvoyantes. Or, il n’est pas question d’imposer un frein supplémentaire à la mobilité d’un groupe déjà vulnérable.
L’harmonisation est requise ! Il en va de la responsabilité du gouvernement, des autorités locales et de la société dans son ensemble de veiller à ce que les personnes en situation de handicap puissent participer pleinement à la vie publique, sans obstacles tels que des problèmes de stationnement.
Au niveau fédéral, une application nationale est en cours d’élaboration. Les usagers en situation de handicap enregistrent leur plaque d’immatriculation via un site web, une application, un SMS ou un numéro de téléphone gratuit. La carte de stationnement doit toutefois rester visible. L’espoir est que les autorités locales s’en inspirent, ce qui permettrait au moins de lever l’ambiguïté.
Jusqu’à nouvel ordre, nous devrons malheureusement continuer à répéter : informez-vous sur la politique de stationnement de votre commune et toutes celles où vous vous rendez.