Élections : notre mémorandum
2024, année électorale sur toute la ligne ! Élections fédérales, régionales et européennes ce 9 juin, communales et provinciales le 13 octobre. Tous les niveaux de pouvoir seront renouvelés, la Ligue Braille a adressé son mémorandum aux présidents de parti.
En voici les principales demandes.
Discrimination
Comme elle le fait depuis très longtemps, la Ligue Braille demande d’en finir avec une discrimination liée à l’âge qui impacte injustement les personnes en situation de handicap. En effet, il faut avoir moins de 65 ans pour que le handicap soit reconnu et que la personne bénéficie d’intervention pour l’achat des aides matérielles individuelles. Nous demandons de supprimer, de toute urgence, cette discrimination qui frappe également l’obtention de réductions en matière d’impôts des personnes physiques.
Niveau de vie et protection sociale
Réaliser la réforme du régime des allocations aux personnes handicapées, tout en assurant les moyens budgétaires nécessaires. Les montants des différentes allocations doivent être relevés au-dessus du seuil de pauvreté, c’est une nécessité absolue. Les allocations de remplacement de revenus et les revenus issus de la sécurité sociale, de l’aide sociale et les revenus du travail restent insuffisants.
Accessibilité
La numérisation de la société s’accélère, mais les sites, applications, bornes, etc. ne sont pas toujours accessibles. La numérisation des services aggrave la fracture numérique, ce qui est intolérable, surtout si elle s’accompagne de la suppression de proximité et de service des institutions destinées au public (banques, bpost, etc.). La Ligue Braille demande que l’accès aux sites, applications, distributeurs de billets, terminaux de paiements, processus électoral, etc. soit garanti pour tous. Des alternatives à la digitalisation doivent toujours subsister.
Mobilité
La mobilité est la clé de voute de l’autonomie ! La Ligue Braille demande que l’espace public soit accessible et sans danger, le respect de zones piétonnes (sans entraves telles que les trottinettes partagées, poubelles, terrasses, etc.), que des dispositifs tels que les pavés podotactiles et les feux sonores soient plus courants. Que les opérateurs de transports en commun mettent l’accent sur la mobilité interrégionale, l’accessibilité et l’assistance. Enfin, nous demandons plus de places de parking pour les personnes en situation de handicap et une solution à la problématique de la Scan-Car.
Formation et emploi
Chaque jeune en situation de handicap visuel doit pouvoir choisir, en connaissance de cause, l’enseignement et la formation qui lui convient. Les centres qui dispensent des formations professionnelles adaptées aux personnes aveugles et malvoyantes et les services qui accompagnent leur reconversion ou leur (re)mise à l’emploi doivent continuer à être reconnus et financés. L’accès à l’emploi est un enjeu primordial qui doit être optimisé via une politique interfédérale concertée et selon différents axes : scolarité, formation, accès à l’emploi, mobilité, prévention et protection au travail, maintien à l’emploi, etc. La formation des travailleurs en situation de handicap doit pouvoir être reconnue et prise en compte, notamment financièrement. Les entreprises privées doivent être encouragées à favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap (recrutement, formation, maintien à l’emploi, sous-traitance, etc.). Dans le secteur public, il est nécessaire de créer des emplois spécifiques pour les personnes en situation de handicap.
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Représentation et interpellation
La Ligue Braille consacre beaucoup d’énergie à défendre les intérêts des personnes en situation de handicap visuel, en les représentant et en interpellant les différents niveaux de pouvoir : locaux, régionaux, communautaires, fédéral et européen.