La voiture, toujours reine ?
Pour de nombreuses personnes, la voiture est un moyen de transport essentiel. 24,5 % des personnes aveugles ou malvoyantes (21 % en 2013) utilisent encore leur véhicule (en tant que passager ou non) pour se déplacer. Quelques conclusions intéressantes sur la voiture et les alternatives possibles.
Parking
Bon à savoir, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent demander une carte de stationnement à la Direction générale des personnes handicapées. Elles peuvent donc se garer gratuitement sur ces emplacements.
D’après notre étude, près de 2 sondés sur 3 et 75 % des personnes aveugles les utilisent. Ceux qui ne le font pas disent ne pas en avoir l’utilité (ils n’ont pas de voiture ou pas de carte). Un quart des personnes les utilisent “rarement” ou “jamais” parce qu’elles estiment que ces places sont trop peu nombreuses ou parce que d’autres personnes s’y garent.
La carte de stationnement est liée à la personne, pas au véhicule. Cela peut poser problème avec la technologie Scan Car, qui n’est pas encore en mesure de reconnaitre cette carte « personne handicapée ». Une technologie utilisée notamment en région bruxelloise où près d’un automobiliste sondé sur trois se plaint du système (contre 13 % de mécontents au niveau national). Normal, devoir payer puis contester une amende, alors que l’on dispose d’une carte en règle est contrariant.
Certaines villes permettent d’enregistrer jusqu’à deux plaques d’immatriculation, liées à la carte. En région bruxelloise, parking.brussels propose de vous inscrire via l’application 4411 ou de sélectionner le bouton « personne handicapée » sur l’horodateur. Plus d’infos sur le site de parking.brussels.
Pas de voiture ?
Les personnes qui ne peuvent plus conduire et qui n’utilisent pas les transports publics comptent principalement sur les bénévoles et les amis pour les conduire (60 %). Il est également possible d’utiliser des services gratuits ou payants tels que le transport bénévole ou le transport adapté (par exemple, via les centrales de mobilité) pour les personnes à mobilité réduite (paiement également possible par le biais de chèques-services).
Certaines villes et communes fournissent également des chèques-taxi aux personnes à mobilité réduite. Notre enquête montre que 39 % des sondés circulent parfois avec un taxi social, 25 % un taxi classique et 17 % utilisent le service Taxibus de la STIB, à Bruxelles.
Parmi les utilisateurs des transports adaptés, pas moins de 71 % sont satisfaits ou très satisfaits du service, plus encore en milieu non urbain. Un signe que ça marche !
Nouvelle brochure : “ Puis-je conduire en toute sécurité ? ”
La voiture reste un mode de déplacement incontournable pour beaucoup. Il est donc douloureux de devoir « lâcher le volant » lorsque la vue ne le permet plus. En tant que conducteur, vous avez pourtant la responsabilité de votre sécurité, mais aussi celle des autres usagers. Quand faut-il renoncer à conduire ?
La Ligue Braille a rédigé une nouvelle brochure qui compile toutes les informations sur la législation et l’aptitude à la conduite pour les personnes malvoyantes. Elle détaille également les alternatives possibles. Cette brochure est disponible sur simple demande à notre service social.