Vie quotidienne

Un premier pas pour aller mieux

Publié le 12 février 2025

En 2025, la Ligue Braille proposera un accompagnement psychologique, sous la forme de groupes de parole. Un projet pilote du SPF Santé publique et l’INAMI, porté par notre Service social bruxellois.

En 2018, une étude Sciensano nous apprenait que 33 % des Belges rencontraient des difficultés d’ordre psychologique et que dans 80 %, il s’agissait de problématiques légères à modérées. Michel Joris, ambassadeur du projet pilote pour le Sud de Bruxelles : « en général, on estime qu’il faut 8 à 10 ans pour identifier son mal-être et agir. Parfois pour des raisons financières et surtout parce qu’il n’est pas toujours simple de faire le premier pas. C’est la raison pour laquelle ce projet pilote a permis de mieux rembourser les séances individuelles. Ensuite, il proposait des séances de groupe, avant l’arrivée de la pandémie de Covid qui a parfois sévèrement accentué la détresse chez certains, particulièrement les personnes isolées. Le budget est alors passé de 40 à 200 millions d’euros, les autorités compétentes ont décidé d’installer la possibilité de ces séances en groupe dans des ‘lieux d’accroche’, telles que les maisons médicales ». 

Ligue Braille, lieu d’accroche

La Ligue Braille est aussi un ‘lieu d’accroche’ pour les personnes en situation de handicap visuel. Quel que soit leur âge, leur vécu, il est parfois bon de déposer ses craintes et ses angoisses, de partager ses expériences avec les autres. Sophie Arschoot, responsable du Service d’accompagnement bruxellois coordonnera ce projet à la Ligue Braille : « beaucoup de nouveaux membres nous arrivent parce qu’ils ont été orientés par leurs proches ou leur ophtalmologue. Mais eux ne sont pas forcément prêts. Il faut digérer, accepter cette nouvelle situation, faire le deuil de sa vie d’avant. Avoir la possibilité de faire ce travail avec une thérapeute sera précieux ».

photo de Laurence Blockmans
Laurence Blockmans animera les séances de groupe à la Ligue Braille

Cette thérapeute sera Laurence Blockmans, 51 ans. Psychologue clinicienne et musicothérapeute, elle anime déjà des séances de groupe dans un centre de jour pour adultes et dans une institution accueillant des enfants polyhandicapés. « Les séances qui seront proposées à la Ligue Braille offriront un espace de parole où chacun pourra s’exprimer librement, sans jugement et sans attente particulière. Un espace de rencontres et de partage d’expériences ».

Des thématiques ciblées et variées

Concrètement, le groupe de parole mis en place devra compter minimum 4 personnes et 10, 12 personnes maximum. Le prix de la séance est fixé à 2,5 euros. Le groupe sera ouvert à tous et toutes. Les thématiques abordées dépendront des participants. « Elles sont nombreuses », explique Sophie Arschoot « citons l’acceptation du diagnostic, du handicap, le regard des autres, la sexualité, la parentalité, l’emploi, l’estime de soi et toutes les thématiques liées au handicap visuel. On pourrait aussi accueillir les proches des personnes aveugles et malvoyantes et travailler sur les espoirs. Certains misent sur un potentiel visuel qui pourtant s’éteint, sur une hypothétique opération ou un futur traitement. Ce sont autant de moments difficiles. Je crois beaucoup aux témoignages des autres qui aident et font grandir, cela s’appelle la pair-aidance, lorsque quelqu’un qui est passé par là, qui a trouvé des solutions, les partage avec vous, c’est une force ».

Ces groupes de parole seront proposés dans un premier temps en Région bruxelloise, au siège de la Ligue Braille.  
Infos : sophie.arschoot@braille.be ou 02 533 32 23
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