Une route sans obstacle profite à tous
Parfois, un simple trajet se transforme en parcours du combattant. C’est très souvent le cas pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Selon notre enquête, 9 sondés sur 10 rencontrent souvent ou régulièrement des obstacles sur la voie publique et 55 % ne s’y sentent pas en sécurité. Qui est responsable de ces écueils et qui peut y remédier ? Pour répondre à ces questions, il faut se lancer dans le labyrinthe institutionnel belge, slalomer entre les compétences régionalisées, redistribuées et les différents niveaux de décision. En tant que Ligue Braille, il nous faut adresser nos messages de sensibilisation aux différents gouvernements, bien sûr. Puis aux différentes entreprises en charge de la mobilité. Mais aussi à nous-mêmes : les citoyens. Nous pouvons déjà faire de petits pas dans la bonne direction.
Après tout, qui met son sac poubelle au milieu du trottoir ? Qui gare sa voiture dans des endroits où elle n’est pas autorisée ? Qui laisse son vélo sur un poteau au milieu du chemin ? Qui ne ramasse pas les déjections de son chien ? Et ces panneaux publicitaires, ces terrasses au milieu de la route, vraiment ? Et puis ce problème, récent, qui s’ajoute : s’il vous plaît, n’abandonnez pas de scooter ou de trottinette partagée en plein milieu du chemin dès que vous n’en avez plus besoin…
Il est facile de pointer du doigt les gouvernements et les institutions, mais nous avons aussi notre part à faire. Et pas seulement pour les personnes aveugles et malvoyantes.
Au final, des trottoirs propres, praticables et sans obstacle profitent à tout le monde. C’est le principe d’une société inclusive : elle est accessible à tous !