La canne blanche

Elle permet d’explorer son environnement direct en fournissant une foule de renseignements, comme les changements de direction, les dénivelés, les obstacles, les trous, les escaliers, etc. Elle permet également d’apprécier les distances, les différentes structures de sol et de se rendre visible aux autres. Bien que souvent associée à la cécité complète, elle est également très utile pour un grand nombre de personnes gravement malvoyantes. Il en existe plusieurs sortes, qui peuvent être regroupées en trois grandes catégories :

La canne d’identification a pour rôle de signaler que son détenteur a une déficience visuelle et d’éveiller ainsi la vigilance des automobilistes, cyclistes et piétons. Elle permet à l’utilisateur de vérifier ponctuellement au sol d’éventuelles irrégularités du relief (trou, bosse, texture, bordure…) ou la hauteur des marches, par exemple.

La canne d’appui sert à garder l’équilibre et se décline en canne ordinaire, béquille, quadripode ou déambulateur. De couleur blanche, elle permet également l’identification.

La canne de locomotion, plus longue que les précédentes, permet à son utilisateur d’explorer l’espace en faisant rouler la canne de gauche à droite devant lui afin de détecter les repères et obstacles par l’ouïe et le toucher. Sa longueur est calculée pour donner à la personne qui l’utilise un temps de réaction suffisant. Cette canne nécessite cependant l’apprentissage de techniques de locomotion, enseignées à la Ligue Braille. Bien maîtrisée, elle peut devenir un véritable prolongement de la personne et accroître sensiblement ses capacités et sa sécurité de déplacement. En outre, les accompagnateurs de Ligue Braille peuvent aider la personne à trouver les points de repère et les itinéraires les plus appropriés et les plus sécurisants pour ses déplacements quotidiens.

Les conditions d'octroi de la canne blanche sont régies par la loi. Peut en bénéficier toute personne présentant une déficience visuelle d'au moins 60 %, selon le barème officiel belge des invalidités (BOBI). Si cette condition n’est pas remplie mais qu’une canne blanche pourrait s’avérer utile, une dérogation peut être délivrée par un ophtalmologue agréé si possible en réadaptation fonctionnelle.

Pour certaines personnes, le chien guide peut être un bon complément à la canne blanche. Il augmente les capacités de locomotion et la confiance des personnes déficientes visuelles, en plus d’être un fidèle compagnon. Maître et chien doivent être formés.

En plus de la canne de locomotion « classique » et du chien guide, les évolutions technologiques offrent de nouvelles perspectives pour les déplacements des personnes déficientes visuelles : GPS, apps, dispositifs numériques de détection permettent de détecter les obstacles sur la route ou d'indiquer des directions. Les thérapeutes de la Ligue Braille suivent ces innovations autant que possible, afin de donner des conseils sur la façon dont elles peuvent être utilisées (ou non) en combinaison avec les aides techniques traditionnelles.

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